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L’industrie du jeu vidéo connaît une croissance exponentielle qui n’est pas près de s’arrêter. En 2022, on atteint dans le monde 3,09 milliards de joueurs ! Le jeu vidéo s’est démocratisé, et n’est pas réservé aux gamers disposant des dernières consoles. Les jeux mobiles ont un grand succès, et les fonctionnalités ludiques attirent dans des secteurs qui ne les utilisaient pas auparavant. Dans le secteur de l’enseignement et de la formation, il prend la forme du serious game.
Le serious game, ou « jeu sérieux » en français combine une intention sérieuse avec des mécaniques ludiques. Il peut s’agir de pédagogie, d’information, de communication ou encore d’entraînement. Pour transmettre des savoirs, des informations ou faire passer un message, les ressorts du jeu sont employés afin d’engager le public visé différemment. C’est la gamification, ou ludification.
Le jeu sérieux trouve ses origines dans une forme d’entraînement ludique employée par les armées pour former leurs futurs cadres. Mais c’est le chercheur Clark Abt qui dans les années 1970 qui décrit le concept dans son ouvrage Serious Games. Il inclue à l’époque le jeu vidéo, mais celui-ci est encore à ses débuts.
C’est en 2006 que Julian Alvarez et Olivier Rampnoux donnent une définition plus proche et classifient le jeu sérieux en 5 catégories : les jeux publicitaires, les ludo-éducatifs, les edumarket games, les jeux engagés et les jeux d’entraînement et de simulation.
Dans la formation professionnelle, on retrouve les ludo-éducatifs ou edutainment (education+entertainment), ainsi que les jeux d’entraînement et de simulation.
Apprendre en s’amusant, c’est l’argument de vente de nombreux jeux éducatifs pour enfants. Pour les plus petits, l’attrait semble évident. Par le jeu, on donne intérêt à l’enfant pour le sujet qu’il doit apprendre.
Dans les salles de classe, les enseignants trouvent dans le serious game un allié solide. Par la compétition et la récompense, même les plus grands se prêtent au jeu.
Des serious game sous forme de jeu vidéo sont depuis longtemps utilisés pour enseigner des matières scolaires. Pour les plus jeunes, vous avez peut-être entendu parler d’Adibou, ou des jeux sur ordinateur qui tournent l’apprentissage des tables de multiplication en un moment ludique.
En faisant appel aux codes plaisants du jeu vidéo, les serious games motivent et captent l’attention de l’élève sur un sujet parfois peu attrayant, comme les mathématiques ou l’orthographe.
Les applications d’apprentissage de langues sont bien connues pour leur usage de la ludification. Les nouvelles fonctionnalités de Duolingo par exemple, montrent que bien qu’elles prennent la forme de jeux, les leçons ont toujours pour but principal l’apprentissage. C’est la différence avec un jeu vidéo classique utilisé à des fins d’enseignement : son usage est détourné. Le serious game ludo-éducatif est un jeu dont l’objectif principal est éducatif.
Des avatars animés personnifient l’application et son algorithme, et encouragent l’utilisateur en lui envoyant des messages régulièrement pendant son usage de l’application, mais aussi à certaines heures pour lui rappeler de revenir à sa leçon du jour.
Il existe également des applications d’apprentissage sans contenu permettant à l’utilisateur d’étudier ce qu’il souhaite. C’est notamment le cas d’applications de flash cards. L’utilisateur remplit lui-même une liste de mots et de leurs définitions associées, puis l’application permet de les apprendre sous forme de jeu d’association, de memory ou de jeu de l’intru.
Les applications mobiles de coaching ou de to-do lists utilisent le serious game pour aider les utilisateurs à trouver de la motivation au quotidien.
En téléchargeant ces applications, vous êtes invité à établir des objectifs. Certaines proposent de décider soi-même de récompenses « in real life » lorsqu’une tâche est accomplie. D’autres offrent des récompenses « in app », comme des objets virtuels, de nouvelles options de personnalisation de l’application, des badges ou des titres.
D’autres applications utilisent le serious game pour encourager la concentration. Elles utilisent un système de récompense lorsque l’utilisateur passe un certain temps à ne pas utiliser son téléphone.
L’objectif de ces applications est de gamifier sa vie. Le joueur retrouve les codes du divertissement et du jeu vidéo appliquées à l’auto-discipline.
C’est finalement là qu’il a commencé ! Le serious game trouve ses sources dans la formation de cadres pour l’armée : il s’agissait bien d’un usage pour la formation professionnelle.
Le serious game offre des possibilités variées. Il permet d’enseigner l’utilisation d’outils digitaux et logiciels employés par une entreprise, les bonnes pratiques autour d’un usage, ou encore des savoir-faire techniques.
Il présente de nombreux atouts. Pour les techniques et la pratique, le serious game permet de réaliser des entraînements. Cela est par exemple utile pour former des professionnels de la santé sur un nouvel outil de travail, ou remettre à niveau sur le digital des collaborateurs entrés en poste avant l’intégration du numérique à leur profession. Il peut servir à enseigner des règles de sécurité de manière ludique, afin de les faire assimiler par la répétition et l’association à un moment plaisant.
Pour former vos collaborateurs, le serious game présente de nombreux avantages, notamment en e-learning sous la forme de jeu vidéo. Il donne à la formation un aspect rafraîchissant. Ainsi, les temps de formation ne pèsent pas comme une responsabilité supplémentaire.
Une formation ludique est un bon moyen de rendre les collaborateurs demandeurs de davantage de formation à l’avenir. À terme, cela vous donne une équipe motivée, inspirée et toujours volontaire pour développer ses compétences. Ainsi, votre entreprise dispose de talents qui gardent leurs connaissances à jour, et vous restez compétitif dans votre marché.
Pour former aux outils numériques et digitaux, le serious game est particulièrement utile. En effet, le monde d’internet et de l’informatique peut intimider. L’illectronisme est un problème majeur, et la rapidité à laquelle ces outils évoluent peuvent inquiéter même les personnes qui sont à l’aise avec un ordinateur. La dimension gamifiée dédramatise l’apprentissage, et surtout les erreurs inévitables lorsque l’on apprend quelque chose de nouveau.
Enfin, il permet de faire appel à un type de mémoire souvent oublié : l’apprentissage kinesthésique, apprendre en faisant. Le jeu peut combiner les sollicitations audio, visuelles et motrices. Ainsi il créée un package complet de souvenirs auxquels les apprenants peuvent faire appel lorsqu’ils doivent se rappeler des connaissances acquises et les mettre en pratique.
Il est important dans le cadre de la transformation numérique de former les collaborateurs à des problématiques comme la cybersécurité. Les entreprises sont de plus en plus touchées par des attaques. L’e-learning est un outil pédagogique très utile pour former rapidement un grand nombre de collaborateurs. Un jeu éducatif intégré à une plateforme de formation en ligne permet de délivrer l’information aux apprenants d’une façon familière et agréable.
Les collaborateurs doivent en effet être formés sur une culture du monde informatique. La simple utilisation des outils ne suffit pas à une compréhension totale des moyens d’information, de communication et de travail qui emploient internet et le numérique. Pour transmettre les connaissances nécessaires à une transition digitale, pensez au e-learning et au serious game !
📧 Par mail : information@mandarine.academy
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