Les RH doivent se former à l’IA en 2024Temps de lecture : 5 minutes

L’intelligence artificielle est un véritable enjeu pour les RH en 2024. Grâce aux opportunités d’automatisation et d’optimisation du travail qu’elle représente, l’IA générative permet aux services RH des entreprises de fluidifier leurs tâches et ainsi participer à une productivité accrue.

Pour cette raison, les responsables RH et rôles adjacents doivent se former sur cet outil devenu incontournable. Mais une autre problématique entre en jeu : les RH doivent aussi maîtriser l’IA pour pouvoir rassurer, guider et superviser les autres collaborateurs, dont les métiers adoptent également cette technologie.

L’IA, un assistant clé pour les RH qui veulent gagner du temps

L’IA peut devenir un super-assistant capable d’épauler les DRH dans toutes leurs tâches, notamment les plus répétitives et chronophages. En gagnant du temps sur le traitement de données, la rédaction, le tri de documents et autres tâches assez simples mais conséquentes, l’IA permet de se concentrer sur celles où l’individualité et la créativité humaine sont irremplaçables.

Ainsi, elle n’a pas pour but de remplacer un collaborateur, mais de lui libérer du temps et faciliter son travail. Un responsable RH assisté par l’IA dispose de plus de temps pour se concentrer sur la relation humaine avec les collaborateurs et les partenaires, l’écoute, la prise de décisions stratégiques, ou encore la recherche de solutions créatives.

Elle permet aussi de gagner en autonomie sur des tâches plus complexes, qui requièrent des compétences manquantes ou peu maîtrisées.

Comment l’IA est-elle utile aux RH ?

L’IA peut s’intégrer à divers outils afin d’automatiser et fluidifier les processus de travail. Difficile d’imaginer comment elle pourrait vous être utile en tant que DRH, responsable recrutement ou QVCT ? Voici quelques exemples.

Pour optimiser les recrutements, l’IA peut :

• Automatiser le tri des mails afin de retrouver les candidatures plus facilement
• Identifier grâce à des mots clés les CV correspondants à chaque poste
• Rédiger automatiquement les réponses d’attente pour vous donner le temps de traiter une candidature avec plus d’attention

Côté suivi des carrières, elle aide à :

• Analyser les performances des collaborateurs
• Effectuer des reporting sur les formations suivies
• Faire des recommandations pertinentes pour des promotions selon l’historique des collaborateurs
• Envoyer des rappels de tâches à effectuer à des moments clés de l’année et de la carrière

Globalement, elle soulage une partie de la charge mentale et des tâches chronophages effectuées régulièrement par les RH.

Les responsables RH doivent se former à l’IA pour rassurer et accompagner les collaborateurs

L’IA s’immisce dans tous les métiers. Pour l’ensemble des collaborateurs, elle représente une opportunité de transformer totalement sa façon de travailler. Mais elle peut être perçue comme une menace, et inquiéter ceux qui sont moins à l’aise avec les usages du numérique.

Les RH sont des interlocuteurs clés pour les plus inquiets qui voient avec l’arrivée de l’IA la fin de leur emploi, ou se demandent comment rester performants face à cet outil nouveau. Pour les rassurer, les DRH ont besoin d’arguments et de montrer eux-mêmes l’exemple en maîtrisant les questions de base : qu’est-ce qu’une IA ? Comment ça marche ? Pourquoi l’utiliser ? Va-t-elle prendre le dessus sur le travail humain ?

Comprendre le phénomène IA est le meilleur moyen d’accompagner les collaborateurs dans la transformation de leurs métiers en répondant à leurs questions avec confiance, tout en les aidant à planifier l’avenir.

Et l’éthique dans l’usage de l’IA par les RH ?

Les RH ont un intérêt tout particulier à comprendre et maîtriser les facettes éthiques de l’IA avant de l’utiliser. En effet, la machine n’est pas parfaite, et l’algorithme ne pense pas par lui-même. Il s’agit d’un outil toujours en construction, auquel sont fournies des données produites par l’humain. L’erreur humaine peut donc s’immiscer, ainsi que ses biais.

Dans le recrutement, l’IA pourrait discriminer certains candidats dû à une base de données biaisée et mettre de côté des CV pourtant qualitatifs. Dans le suivi des carrières, elle pourrait désavantager un collaborateur en difficulté car ses performances auraient diminué d’après les chiffres, alors même que son responsable en connaît la raison. La supervision humaine du travail effectué par l’IA est donc un critère non-négociable de son utilisation en entreprise, pour un usage éthique.

En complément, se former à la RSE et aux usages responsables du numérique est un bon moyen de réduire son impact lorsqu’on utilise de plus en plus d’outils technologiques. En effet, si l’IA devient de plus en plus incontournable, il ne faut pas perdre de vue les conséquences du digital sur la planète et notre santé. Alors pour un usage raisonnable, formez vos équipes !

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