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Les attentes liées à la fonction marketing sont toujours plus fortes, en quoi cela modifie votre métier au quotidien ?
Laurent Maurer : Récemment, nous avons fait évoluer le positionnement stratégique de Mandarine. Fondamentalement, nous continuons d’accompagner les entreprises dans l’intégration, la prise en main et l’usage de nouveaux logiciels, mais nous avons décidé désormais de faire valoir nos savoir-faire. Nous disposions d’une réelle reconnaissance dans notre secteur d’activité, mais nous demeurions dans l’ombre. À la faveur de ce repositionnement stratégique, nous avons pu mesurer à quel point les attentes liées à la fonction marketing avaient évolué et à quel point celle-ci était cruciale. Dans ce contexte, nous avons créé le MOOC Office 365. Dès son lancement, il a rencontré un franc succès. L’audience s’est rapidement développée, le nombre de consultations augmentant régulièrement. C’est pour valoriser cette initiative que nous nous sommes orientés vers une solution comme GetQuanty qui nous permet de mieux comprendre, non seulement qui se connecte sur ce MOOC, mais aussi pourquoi, dans quel contexte et avec quelles intentions. Ce qui a changé par rapport aux attentes liées à la fonction marketing, c’est la qualité des enseignements que l’on peut tirer de la donnée. Cette évolution a été déterminante, d’autant que Mandarine est passé du simple prestataire en formation « informatique » à fournisseur de leads. C’est une nouvelle activité et nous nous devons de démontrer notre valeur ajoutée. En misant beaucoup sur la production de contenus, nous démontrons que nous savons marketer nos offres.
Brunos Barandas : Il y a presque 20 ans, quand j’étais sur les bancs de l’école, on pouvait résumer le marketing aux 4P de Kotler (Product, Price, Place, Promotion). Mais le web et ses applications digitales (notamment les réseaux sociaux) ont profondément changé les pratiques du marketing. Parce que l’information est disponible partout, gratuitement, les décideurs
n’ont plus besoin d’appeler le commercial de plusieurs fournisseurs pour avoir des informations. Le fournisseur doit apprendre à décoder l’intérêt du décideur, le plus en amont possible de son cycle d’achat, via l’analyse de son comportement digital. Ce travail d’enquête, primordial en B2B, est confié au marketing. En conséquence, la pression sur le marketing augmente de jour en jour. Or, quand on est CMO, on a un parcours derrière soi, au moins 20 ans d’expérience. On a été formé à organiser des salons, à produire des brochures. Les formations pour maîtriser les subtilités de Facebook, des chatbots et autres technologies commencent seulement à émerger. Pour faire face, ils peuvent se plonger dans chacune des techniques ou s’entourer d’experts soit pour les intégrer aux équipes internes, en tant que de prestataires externes.
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Téléchargez la suite de l’interview de Laurent Maurer et Brunos Barandas ici :