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Début avril, deux rapports sur l’environnement ont alerté les politiques mondiales à agir. En effet, autant le GIEC que l’OMS alertent sur le réchauffement climatique et le peu de temps qu’il nous reste pour agir. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, plusieurs solutions se dressent devant nous, notamment au niveau de la pollution numérique. Responsable en 2019 de 2% des gaz à effet de serre, ce chiffre pourrait bien passer à 6,7% d’ici 2040. Des chiffres effrayants lorsqu’on sait qu’en 2019 la part du marché aérien, à titre de comparaison, était responsable de 4,7% des émissions de gaz à effet de serre.
Pour réduire ces chiffres, et notamment auprès des entreprises, les stratégies de Green IT se développent de plus en plus. Définie comme « une démarche d’amélioration continue qui vise à réduire les impacts sur l’environnement, sociaux et économiques du numérique », le Green IT permet surtout de sensibiliser les collaborateurs à une utilisation plus écolo des outils numériques, tout en préservant leur performance au quotidien.
Les premières traces du Green IT remontent aux années 1990, aux États-Unis, où l’EPA commençait utiliser des dispositifs informatiques plus écologiques. Il faut néanmoins attendre les années 2000, pour que la notion rentre réellement dans les consciences, notamment avec les débuts d’internet et donc les prémices du numérique.
Appelé informatique durable, informatique verte ou encore numérique responsable, le Green IT est un terme réunissant des notions sociales, économiques et écologiques. En effet, le Green IT regroupe :
De ce fait, le numérique durable ne devient plus une simple notion pour définir des outils plus « verts », mais une réelle initiative environnementale.
Une stratégie Green IT au sein d’une entreprise est de plus en plus recommandée car c’est un système performant pouvant vous apporter des avantages dans divers secteurs. En effet, le Green IT se départage en trois démarches distinctes :
Cette première démarche prend place aux premières étapes d’un projet, au moment de sa conception. Avant de réfléchir à un produit ou un service, il faut réfléchir à son impact environnemental afin d’être dans une optique d’éco-conception.
Ce second axe a pour but de développer un système d’information de développement durable (SIDD) au sein de l’entreprise. De ce fait, les outils numériques utilisés au sein de l’entreprise doivent répondre à une finalité durable en accord avec une politique en interne. Un tel pilotage doit évidemment être accompagné d’une stratégie RSE adaptée.
Cette dernière démarche s’attarde sur les conséquences « métier » avec la volonté de réduire son impact grâce aux TIC (technologies de l’information et de la communication). En d’autres termes, le but est d’aller au-delà de l’optimisation des outils pour atteindre un réel changement économique et comportemental. Par exemple, l’émergence du co-voiturage, rendu possible grâce aux TIC, permet un réel changement de système économique entre le bien individuel (économie de produit) et partagé (économie de service/fonction).
Tout d’abord dans le stockage de données, principalement géré par les data centers situés aux quatre coins du monde. En France, ces derniers consomment en moyenne 5,15 méga watts au m2 par année. A titre d’exemple, cela signifie qu’un Data Center de 10 000m2 consomme autant qu’une ville de 50 000 habitants, comme Valenciennes. Ces centres de données sont essentiels aujourd’hui pour conserver et assurer la cybersécurité des entreprises.
Néanmoins, le plus grand facteur de pollution reste l’étape de fabrication de nos outils numériques. Dans le monde, ce sont plus de 34 milliards de smartphones, d’ordinateurs, de consoles de jeux ou encore de téléviseurs qui existent, et qui ont nécessité une fabrication polluante. En effet, il faut 80 fois moins d’énergie pour produire 1g d’une voiture qu’un smartphone.
D’autres outils, que nous utilisons au quotidien participent à l’augmentation de la pollution numérique. C’est le cas du streaming représentant 60% des flux sur internet, des navigateurs internet comme Google, ou encore l’envoi et la réception massif de mails.
45% de la pollution lors de l’étape de fabrication (énergie, ressources rares, production des matières premières)
55 % de la pollution lors de l’utilisation (sauvegarde des données, navigateurs internet, streaming, flux d’envoie de données)
50 millions de tonnes de déchets produits chaque année dans le monde (seulement 5% recyclé, 70% exporté illégalement à l’étranger)
Nous le savons, le secteur du numérique est extrêmement énergivore, et consommateur de ressources non-renouvelables rendant son fonctionnement non-durable. En effet, à lui seul, Internet consomme environ 16% des ressources en électricité produites à l’échelle mondiale. Cette consommation énergétique provient de différents acteurs, sur lesquels les entreprises peuvent travailler pour favoriser un digital eco-friendly.
L’Edge computing consiste à centraliser le traitement des données à l’échelle locale, avec des mini centres de données. Intégrées au sein des entreprises ou directement sur les outils connectés, ce processus permet de trier et de ne garder que les données nécessaires. De ce fait, la gestion des données se fait automatiquement, réduisant considérablement les coûts pour l’entreprise mais aussi son impact environnemental.
A l’échelle individuelle, il est nécessaire de former vos salariés sur les bonnes pratiques et astuces du numérique responsable. Tout d’abord il est nécessaire de donner accès à un navigateur moins énergivore ou avec une empreinte carbone réduite comme Ecosia ou Microsoft Edge. Ensuite, ne sous estimez pas la pollution des mails : triez, et favorisez d’autres moyens de communication comme Teams lorsque cela est disponible. Enfin, n’hésitez pas à utiliser le mode veille de votre ordinateur notamment lorsque vous ne travaillez pas directement dessus.
Nous l’avons vu, la fabrication d’un appareil électronique est horriblement polluante, c’est pourquoi il est essentiel de garder ses appareils le plus longtemps possible. En passant la durée de vie de votre tablette électronique de 2 à 4 ans, vous réduisez le bilan environnemental de 50%. Vous pouvez aussi opter pour les l’achat d’équipements électroniques reconditionnés, qui vous permettront de diminuer votre budget matériel annuel.
📧 Par mail : information@mandarine.academy
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